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Zarafa
8 août 2013

Génocide Rwandais (ou l'illustration de l'impunité)

En 1994, j'avais deux ans et évidemment pas en âge de comprendre la barbarie des hommes. Mais on grandit tous, on devient curieux, on travaille notre esprit critique, on a envie de comprendre le monde dans lequel on vis, C'est dans cet optique que j'ai décidé de m'intéresser au génocide du Rwanda, à son histoire, un sujet parmi tant d'autres au départ et ce que j'ai découvert m'a stupéfaite. Je ne pensais pas l'Homme capable de telles barbaries. Je ne pensais pas non plus que des gouvernements qui défendent la démocratie aient pu participer à de telles horreurs... Ce sentiment d'injustice, nous devrions tous le ressentir, en tant que citoyen du monde. Ce n'est pas parce que les évènements sont passés depuis des années, ni parce qu'ils se sont déroulés à des milliers de kilomètre qu'ils ne méritent pas que l'on s'y intéresse. L'Homme est avant tout Homme, peu importe ses origines, son ethnie, sa race ou sa religion. De plus, de chaque drame il y a malheureusement des leçons à tirer.......

 

Nous commencerons par nous intéresser au Rwanda, son histoire avant le génocide, sa colonisation par les Américains puis par les Belges pour nous poser la question suivante : ce génocide était-il prémédité ? Nous parlerons également du rôle de la France dans cette épuration ethnique, avec une collaboration antérieure au génocide, mais qui a pourtant continuer pendant, le tout surmonté d'un silence à l'international. Le point de vue des humanitaires sera également traité, en effet, les acteurs de l'humanitaire, révèlent de nombreuses choses, avec une perception plus humaine de la situation. Enfin, nous parlerons du présent, car le Rwanda est aujourd'hui en pleine reconstruction, celle-ci serait surement facilitée si la justice internationale parvenait enfin à juger tous les responsables ayant participé à ces atrocités, pour lesquelles finalement, aucun terme n'est assez fort pour les décrire.  

 

rwafrica

 

Le Rwanda ne sera indépendant qu'en 1962. Précédemment colonisé par les Belges, ces derniers classent la population en s'appuyant sur des critères physiques et sur l'activité des habitants. C'est là que se différencient les Hutus et les Tutsis. La monarchie étant composée de Tutsis, ils sont alors placés au sommet de la pyramide sociale, comme étant une « race supérieure » dont les êtres sont plus « beaux », plus grands, plus nobles. C'est sur cette idée que se formera l'administration coloniale, fondée dès le départ sur la discrimination et la distinction. Il est important de noter que ce ne sont ni des ethnies, ni des races mais des constructions identitaires étalées sur des siècles mais que les colons ont figées et opposées.

 

Les Hutus, défavorisés quant à l'accès à l'éducation et au travail, commencent à contester la situation dans les années 50.

En 1959, les Tutsis expriment leur volonté de se détacher de l'administration coloniale et réclament l'indépendance, c'est à ce moment que les colons décident d'abandonner ceux qu'ils jugeaient de « race supérieure » pour s'allier aux Hutus afin de faire tomber la monarchie Tutsi. En résulte de nombreuses violences et l'exil de nombreux Tutsis dans les pays voisins tels que l'Ouganda ou le Burundi.

En 1961, une « république hutue » est mise à l'oeuvre avec à sa tête G. Kayibanda. Ce dernier sera renversé douze ans après par Juvénal Habyarimana, qui sera toujours en fonction jusque la veille du génocide.  

 

habyarimana

Juvénal Habyarimana

 

En 1987, les Tutsis exilés dans les pays voisins s'allient et fondent le Front Patriotique Rwandais (FPR), ils réclament le droit de pouvoir revenir sur le territoire Rwandais, ainsi que l'accès à des postes du gouvernement.

 

 

En 1994, les Rwandais subiront une sanglante chasse à l'homme au nom d'une soit disant pureté de la race. Le contexte dans lequel a éclaté le génocide semblait en faite parfaitement conçu pour. La société était structurée en différentes classes, les Hutus, les Tutsi et les Pygmées Twa, cette société était plutôt disciplinée malgré un militantisme ethnique qui ne cessait de se développer. La population était pauvre, en effet, le Rwanda était à l'époque surnommé « le pays le plus pauvre du monde ». Il suffisait d'y intégrer une machine de propagande, ce qui a été fait, pour en arriver au génocide.

 

Certains parlent de « tuerie populaire », car même des civils ont tué. Certains été forcés, d'autres agissaient de façon volontaire. Le fait de tuer est entré dans le quotidien des Rwandais, et cela en toute impunité. Il ne s'agit en aucun d'accuser ici les civils rwandais, cela est dit pour montrer jusqu'où le chaos pouvait régner. Ce ne sont pas tous les hutus qui ont tué tous les tutsis, il s'agit des hutus extrémistes qui ont tué et incité à tué les tutsis d'une part, mais aussi les hutus modérés ou qui refusaient de s'aligner sur les idéologies du gouvernement en place.  massacre

Ce fut un des génocides les plus meurtriers, en 100 jours, on compte plus d'un million de morts.

 

Avec le recul d'aujourd'hui, tout laisse à penser que ce génocide avait été minutieusement organisé et prémédité. En plus du classement des classes, de nombreux appels à la haine entre groupes se faisaient entendre. On peut ici citer Radio Mille Colline comme outil de ces appels à la haine qui incite publiquement au génocide, à tel point que le Rwanda est bel et bien devenu un abattoir ethnique.

 

Déjà en 1991, le massacre des Bagogwe (Tutsis) annonce les prémices du génocide. D. Bideri le qualifie de premier chaînon de la montée en puissance d'un génocide. 

 

La coopération de la France avec le Rwanda remontait à des années avant le génocide. C'est depuis 1980, que la France soutenait la dictature du président hutu Juvénal Habyarimana. Il s'agit de soutenir un « régime ami » au nom de la francophonie et de la françafrique. Il s'agit également de contrer les influences des anglo-saxons présents au Zaïre.

Avant le génocide, de 1990 à 1993, la France avait lancé son opération Noroit afin de soutenir le président Rwandais et son régime « légal » et « démocratique » face à la menace que représentait le Front Patriotique Rwandais. Cette opération a contribué à l'armement et à la formation des forces militaires gouvernementales rwandais dont l'effectif est passé de 5000 à 50 000 soldats formés. Pourtant à cette époque, la France ignorera les oppressions et les massacres dénoncés par certains militaires de son armée.

 

Elle était pourtant bien informée de la situation, et c'est volontairement qu'elle décide de ne pas agir face à cette horreur. En 1993, un an avant le génocide, l' Élysée avait reçu un rapport d'enquête de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme qui identifiait clairement les prémices d'un génocide, pourtant, cela n'a pas empêcher François Mittérand, de recevoir quelques temps après le président Rwandais à l'Élysée.

 

En Août 93, les Accords d'Arusha sont signés. Ils prévoient un partage du pouvoir entre Habyarimana, l'opposition intérieure et le FPR, ainsi que la refondation de l'armée, tout cela dans le cadre d'une transition pacifique. Ils supposaient aussi la fin des relations avec la France Mais dans les faits, Habyarimana se refusait d'appliquer ses accords ayant peur de se faire des ennemis au sein même des groupes extrémistes hutus, et pour ce qu'il en ait des relations avec la France, elles sont continué. Aucune transition pacifique n'aura lieu.

 

La France livrait régulièrement des armes au gouvernement d'Habyarimana. Elle continuera de lui livrer jusqu'à la fin du génocide.

 

 

 

 

Le 6 avril 1994, le président Rwandais Habyarimana mourait victime d'un attentat contre son avion, c'est le début du génocide. Quelques jours après, l'opération Amaryllis était lancée dans le but d'évacuer tous les ressortissants Français et au passage d'Agathe Habyarimana, l'épouse du défunt président. L'occasion aussi pour livrer d'autres munitions et pour effacer les traces de la coopération passée, notamment en brulant les archives.  

 

attentat

Avion d'Habyarimana après l'attentat

 

Alors que le génocide battait son plein, la France envoie le 23 juin 1994, un dispositif qualifié de militaro-humanitaire qui avait soit-disant comme mission d'assurer le travail des humanitaires et de sauver autant de personnes que nécessaires.

 

Personne ne peut nier cette coopération, en effet, plusieurs membres du gouvernement Rwandais se sont rendu à l'Elysées à diverses reprises. Le 27 avril 1994, alors que le génocide avait commencé depuis une vingtaine de jours, le Président Mittérand recevait Jérôme Bicamumpaka et Jean-Bosco Barayagwiza, deux responsables Rwandais.

 

Sur place, les militaires français collaborent avec les forces du gouvernement, ils procèdent à des contrôles d'identité, gèrent la garde de l'aéroport et la logistique, ils continuent de livrer des missiles et se chargent même parfois de certains interrogatoires de prisonniers de guerre.

 

 

 

 

l'Église, en tant qu'institution a également joué un rôle non négligeable dans le génocide. Avec les Pères Blancs, le mythe tutsi s'est ancrée. L'Église a activement participé à la Révolution sociale de 1959 et a aidé les Hutus à prendre le pouvoir au milieu des premiers pogroms anti-tutsis. Elle soutiendra le régie de nombreuses années. Au début des années 1970, Habyarimana est soutenu par l'Église lorsqu'il met en place un coup d'état et instaure la seconde république.

L'archevêque de Kigali est membre du parti unique jusqu'en 1990, et le haut clergé, lors de la guerre civile prendra officiellement le parti de l'élite hutue. Un évêque, Phocas N, osera même déclarer à la radio que « les tutsis sont mauvais par nature, ennemis du Rwanda et traîtres et qu'ils doivent tous être éliminés ». Certains prêtres ont même participé au génocide, notamment Athanase Seromba, qui a détruit sa propre église puisque à l'intérieur de celle-ci, étaient réfugiés environ 2000 Tutsis.

 

 

A l'international, les médias ont fourni un travail superficiel en qualifiant le génocide de « luttes tribales » ou de « violences politiques ». L'ONU, a de nombreuses reprises a refusé de reconnaître le génocide en tant que tel. Les États membres étaient légalement obligés d'intervenir en cas de reconnaissance « publique » d'un génocide. Aucun état n'interviendra puisque les Nations Unies persistent à nier la réalité du Rwanda.

 

D'après A.Faure de Médecins du Monde, l'opération Turquoise « a permis de tuer encore plus de Tutsis. L'objectif était de sécuriser les tueurs ».

 

 

 

L'opération Turquoise était donc une illusion, prenant la forme d'une opération à des fins humanitaires elle s'est révélée être une collaboration inavouable à un génocide dont l'horreur dépasse l'entendement. On la percevait à l'époque comme un succès puisqu'ayant un caractère humanitaire. Ce caractère humanitaire était simplement un prétexte.

 

 

 

Pour le prouver, on peut s’intéresser à une organisation humanitaire qui a toujours prôné son indépendance et sa neutralité. Il s'agit de Médecins Sans Frontières. James Orbinski, dans son ouvrage intitulé Le Cauchemar Humanitaire nous livre sa version des faits. 

cauchemar

 

James Orbinski se rend au Rwanda en mai 1994. Il n'en ressortira pas indemne. Hanté par des questionnements, des confusions, des souvenirs qui ne sont plus indicibles mais toujours insupportables.

En effet, la situation était devenue insoutenable en raison du génocide qui se déroulait au Rwanda. Il insiste sur le fait que ce sont bien des hommes qui l'ont orchestrés, et cela est d'autant plus grave. Un génocide plus que barbare, avec des armes telles que des machettes.

Un an plus tôt, le pays avait été dépeint comme le pays le plus pauvre du monde. En effet, le président Habyarimana dirigeait le pays et la plupart des avantages revenaient à un petit cercle d'élites hutues.

 

Le génocide commença avec le massacre systématique de tous les Tutsis mais aussi des Hutus modérés. Malgré cela, les instances internationales continuaient d'évacuer leurs locaux laissant un Rwanda déchiré, comme s'ils savaient par avance le drame auquel il allait faire face.

Les ONG présentes sur place, principalement La Croix-Rouge et MSF étaient souvent considérées par les forces hutues comme étant pro-tutsies, elles courraient donc un risque énorme. Un mois après, les massacres ne s’arrêtaient pas, au contraire ils s’intensifiant.

 

De nombreuses ONG ont appelés à une intervention de l'ONU, en vain. Malgré une résolution du 17 mai 1994 qui imposait un embargo sur l'armement contre le gouvernement rwandais, la France continuait de l'approvisionner en armes.

Les villes étaient jonchées de cadavres pourrissant en plein soleil ou dévorés par des chiens errants. Et les conditions dans lesquelles devaient exercer MSF et La Croix-Rouge étaient désastreuses : manque d'eau, de nourriture, de médicaments. Certains Rwandais étaient dans l'incapacité de se laver pendant près de deux mois. Les blessures étaient nombreuses, graves ou moins graves, mais souvent accompagnées de maladies causées par la famine ou le manque de soins. De nombreuses personnes ont été enterrées vivantes.

 

Plus le génocide se perpetrait, plus la situation devenait délicates pour MSF accusé de protéger les Tutsis. James Orbinski et ses confrères présents sur place ne pouvaient organiser leurs actions sur de longues périodes, ne sachant pas comment les choses allaient se passer pour eux.

Les hôpitaux aussi ont été la cible d'attaques, de tirs d'obus, la situation loin de s'arranger, MSF tentait, une fois de plus, de convaincre l'ONU d'intervenir afin de sécuriser l'action humanitaire et les populations civiles, mais ils (ONU) jouaient sur les mots afin d'éviter l'obligation légale d'intervenir. Peu après, l'ONU envoyait des représentants afin de se rendre compte de la situation au Rwanda et de juger, s'il y avait bien, ou non, un génocide à proprement parlé. Finalement, l'ONU ne permettra pas au Rwanda de bénéficier de davantage de nourriture ou d'eau. La situation était grave à un tel point que les gens, pour survivre, n’avaient d'autres solutions que de boire l'eau des égouts et de manger des écorces d'arbre.

 

James Orbinski et ses confrères travaillaient jusqu'à dix-huit heures par jour et continuaient de faire pression sur l'ONU afin d'obtenir des renforts pour protéger les civils. Au mois de Juin 1994, Bernard Kouchner se déplaçait au Rwanda en tant que représentant officiel du gouvernement français. Ce dernier proposait une intervention française, mais ce n'est pas ce que réclamaient les ONG, en effet, la présence de la France sur le terrain n'arrangerais pas les choses, bien au contraire. Après cette information, les tueries et les massacres s'accentuèrent.

Le Rwanda était un état d'exception, un trou noir dans la communauté des nations où la loi contre le génocide existait mais ne pouvait pas être appliquée parce que le génocide ne portait pas son nom.

 

En Juillet 1994, la guerre continuait et la faim tuait toujours. La France a mis en place des zones de protection humanitaire, mais au sein de celles-ci, il ne s'agissait pas de désarmer les forces gouvernementales mais de prévenir de nouveaux massacres contre les Tutsis. Certains de ces français dénoncent même une manipulation de la part de leur gouvernement.

 

James Orbinski, épuisé et n'ayant plus rien à donner quitta le pays ce même mois, le cœur plein de désespoir. Les animaux peuvent être brutaux, mais seuls les humains peuvent être rationnellement cruels. 

 

 

 

Des années plus tard, la France choisit le silence, elle se dégage de toute responsabilité et refuse la remise en question, alors que les États-Unis ont reconnu leur part de responsabilité et que la Belgique a ouvert une enquête en 1995 dont le rapport sera rendu public.

Le choix de la France est souvent appelé « Syndrôme de Fachoda »

 

TPIRTPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda) 

 

En 1994, le Tribunal Pénal International pour le Rwanda est crée dans le but de poursuivre les responsables d'actes de génocide et les Rwandais ayant commis des violences sur les territoires voisins. Son siège est situé à Arusha, en Tanzanie. Plusieurs procès ont eu lieu, mais aucun responsable français n'a été jugé pour l'instant. L'État français a toujours cherché à minimiser ses responsabilités, notamment avec la commission Quilès. Certains, tels que Védrine ou encore Juppé vont même jusqu'à nier le génocide. S'ils devaient être jugé, le chef d'inculpation serait « complicité de génocide » par un soutien politique et militaire.

 

 

 

 

Aujourd'hui, le Rwanda guérit, il se développe. D'après Paul Kagame, le président, il faut parvenir à mêler un passé tragique et un avenir prometteur.

Le pays compte environ 9 millions d'habitants, la population reste la plus grande richesse du pays de par sa force, sa résistance. En Afrique, le pays s'impose comme un modèle de réussite dans différents domaines : gouvernance, lutte contre la pauvreté, nouvelles technologies et protection de l'environnement.  

 

Paul_Kagame

Paul Kagame, Président actuel

Les valeurs de l'harmonie et du vivre-ensemble sont prédominantes. Elles occupent une place centrale notamment dans le travail. Il s'agit d'effacer les querelles du passé pour être plus forts ensemble. Il y a une volonté forte du gouvernement d'investir dans l'éducation ; d'où la mise en place de la gratuité de l'école primaire. On peut noter que le taux de scolarisation est en progression. Le gouvernement mise également beaucoup sur les études dans le domaine scientifique afin de former les jeunes de demain loin du climat des divisions ethniques vécu.

 

Pour ce qu'il en est de l'emploi, l'agriculture en est le cœur. Il s'agit d'une base pour le développement. À travers la culture du café, du thé mais aussi du riz ou des tomates, le Rwanda espère bien pouvoir dépasser le stade de l'agriculture de subsistance et s'ouvrir davantage sur le commerce extérieur. L'objectif est de faire diminuer le pourcentage de personnes vivant sous le seuil de pauvreté qui est actuellement de 60%.

 

Dans le domaine de la technologie et de l'industrie, de nets progrès sont également à constater. Malgré des lacunes qui persistent du point de vue énergétique, les investissements privés dans l'industrie et le secteur des télécommunications sont en hausse. L'objectif est de s'aligner sur les standards internationaux.

 

Enfin, le tourisme est un secteur en plein développement. Le gouvernement a misé sur l'éco-tourisme, un tourisme durable qui se veut conservateur de l'environnement. En effet, le pays est riche en réserves naturelles, avec une grande diversité de faune et de flore.

 

 

Le Rwanda commence à guérir, à se reconstruire. Cependant, les responsables n'ont pas tous été jugés, en particulier les français (militaires et politiques) qui ont participé à la mise en place de ce génocide. Encore aujourd'hui, un profond désir de justice.

Aujourd'hui, la participation de la France n'est plus une hypothèses, vingt ans après, les certitudes et les preuves ont été rassemblées.

 

Il y a une leçon à tirer de cette affaire, pourtant aujourd'hui, les épurations ethniques continuent dans certains pays, Birmanie, Palestine...

 

 

 

Pour terminer, nous avons demandé à un bon connaisseur du sujet, observateur international dont nous ne citerons pas le nom par devoir de réserve, s'il existait, aujourd'hui, des situations comparables en matière de participation d'un pays tel que le France à un génocide. Voici sa réponde :

 

« Aujourd'hui, l'ONU n'a reconnu que quatre génocides : Shoah, Rwanda, Sabra et Chatilla et Srebenica). Pour les autres, comme en Arménie ou au Cambodge, il n'y a rien non plus de comparable au soutien de la France au Hutu Power. Le soutien à Habyarimana jusqu'à sa mort était une erreur politique, comme bien d'autres en Afrique. Mais la reconnaissance et le soutien au gouvernement intérimaire qui organise, lance et commet le génocide est injustifiable et incompréhensible.De même, l'opération Turquoise n'était qu'un paravent qui visait à contenir le FPR, quitte à diviser le pays. Védrine et le général Quesnot (chef d'état major particulier de Mittérand), devront un jour s'expliquer ». 

 

 

 

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