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Zarafa
30 juillet 2013

Souriez, vous êtes manipulés !

Un choc des civilisations ? Non. Un outil de manipulation ? Oui.

 

D'après la théorie de Samuel Huntington, nous risquons d'assister à un véritable choc des civilisations.

Il est vrai que les guerres ont évoluées depuis les siècles, passant de guerre à raisons personnelles à des guerres idéologiques (communisme, nazisme). Mais d'après Huntington cela va plus loin, puisque nous serions passés d'un monde bi-polaire à un monde où la cause des affrontements est la diversité des civilisations. On peut croire en cette théorie, en effet, elle semble (et semble seulement) tenir la route. Mais à l'heure actuelle, la réalité est telle que l'on peut se demander si le réel motif de ces guerres n'est pas simplement l'économie ?

 

carte

D'après Huntington, il existe 9 civilisations basées sur les critères religieux, historiques, linguistiques et traditionnels. Ces neuf civilisations sont les suivantes :

  • occidentale (catholique, protestante)

  • orthodoxe

  • latino-américaine

  • africaine (subsaharienne)

  • islamique

  • hindoue

  • chinoise

  • bouddhiste

  • japonaise

 

Si premièrement, on s’intéresse de plus près à ce classement élaboré par Huntington, on remarque facilement qu'il n'est pas correc. En effet, ce classement ne prend pas en compte les singularités de chaque pays avant de les classer dans telle ou telle civilisation. Il ne tient pas compte non plus de la répartition des croyants dans le monde, ainsi il classe le Kazakhstan comme faisant partie de la civilisation orthodoxe, or on sait que la majorité du peuple est de confession musulmane.

La civilisation dite islamique regroupe le Sahel, le Maghreb, le Machrek, l'Arabie mais aussi l'Iran (perse), la Turquie, le Pakistan, le Bengali et le monde Malais. Or, au sein de ces pays, il y a d'importances différences : religieuses car il existe une multitude de courants au sein de l'Islam, mais aussi de langues et de schémas anthropologiques. On peut certes dire qu'il y a une terre d'Islam mais il n'y a pas une civilisation islamique. Ou du moins elle a été divisée après la mort du prophète Mohamed (sws) entre sunnites et chiites eux mêmes divisés en plusieurs courants, avec différentes pratiques, traditions... Les peuples qui constituent cette civilisation islamique sont même parfois très hostiles entre eux (mondes arabe, turque et perse), la guerre entre l'Irak et l'Iran (1980-1988) en est une illustration.

On remarque également que ce classement est basé sur des confusions telles qu'on ne différencie finalement pas la « civilisation » et la « religion » en effet tous les Arabes ne sont pas obligatoirement musulmans et tous les musulmans ne sont pas seulement des Arabes.

De même la civilisation dite Africaine regroupe des pays qui ne sont pas en hégémonie : Côte d'Ivoire, Nigeria, Afrique du Sud, Madagascar.

La civilisation dite chinoise semble former un bloc, or on sait qu'il y a peu d'unité et de coopération entre les pays asiatiques qui la forment.

 

Aujourd'hui, le choc des civilisations semble donc être un outil de guerre et de manipulation des peuples par la crainte, afin de légitimer les actions des grosses têtes à travers le monde. Un outil utile pour faire face au déclin des États-Unis, pour nous faire croire à une grave « radicalisation » de l'Islam et pour lutter contre la raréfaction des ressources mais aussi pour faire face à la montée en puissance de la Chine, sur le point de modifier l'ordre mondial voulu par nos grosses têtes. 

 

Les États-Unis se sont octroyer le titre de leadership mondial après la Guerre Froide. Confrontés aux soviétiques, ils sont devenus la première puissance mondiale. Une puissance multiforme et stratégique, avec d'importantes innovations en matière de technologie, mais aussi du côté culturel avec tout l'attrait suscité par l'American Way Of Life et enfin en matière d'économie avec le meilleur PNB au niveau mondial.

 

Mais aujourd'hui, peut-être sommes nous sur le point de constater la fin de ce qu'on appelle l’hyper puissance américaine. En effet, la multipolarisation du monde et la hausse des pays émergents appellent au déclin du « leader du monde libre ». Ainsi, on constate qu'à l'OMC, il y a de plus en plus de parties prenantes telles que le Brésil, l'Inde, la Chine.

De plus, on remarque une poussée démographique de l'Afrique et une poussée économique de l'Asie, ainsi que la multiplication de pays émergents indépendants. Ce sont donc de nouveaux pôles économiques qui se développent et qui deviennent concurrents.

Les États-Unis doivent aujourd'hui faire face à un monde qui s'émancipe.

 

Aujourd'hui, l'économie des États-Unis ne tient que par le dollar qui est la principale monnaie internationale. La puissance doit faire face à la perte de son tissu industriel. En 30 ans, les États-Unis ont connu leurs pires taux de chômage et un poids qui s'allège dans l'économie mondiale. La crise économique de 2008 va même jusqu'à remettre en cause le consumérisme, en d'autres termes la base de leur économie, une forme du capitalisme qui suppose l'accroissement du pouvoir d'achat des salariés afin des les inciter à consommer davantage et qui ne fait que multiplier les dépendances. Ce système a donc atteint ses limites et doit faire face à la montée d'une nouvelle logique, celle d'une économie contributive

 

Aux yeux de beaucoup dans le monde, les États-Unis sont un facteur de désordre, en effet leur politique sécuritaire d'intervention a bien montré ses limites et sa faiblesse militaire en Afghanistan et en Irak. De plus, leur vision inégalitaire du monde et notamment leur parti-pris au sujet du conflit israëlo-Palestinien leur est souvent reproché.

 

La théorie du choc des civilisations semble donc pertinente pour les puissances occidentales et en particulier pour les États-Unis qui craint de perdre son titre de leader du monde libre.

Les discours de nos puissances occidentales tournent aujourd'hui toutes autour d'un nouveau phénomène, la « radicalisation » de l'Islam.  

 

Présentée comme une menace par les Occidentaux, on remarque qu'elle remplace dans leurs esprit la menace soviétique. Mais cette menace est elle réelle, supposée ? Ou bien est-elle inventée ou du moins exagérée ? Quoi qu'il en soit, faute de suffisamment de bonnes connaissances sur le sujet de l'Islam, la « menace » est accompagnée de beaucoup d'amalgames et de confusions, ce qui en fait une menace d'autant plus « dangereuse ».

 

On remarque que le sujet de l'islam est très récurrents dans les médias occidentaux, à tel point qu'ils en ont imposé une vision de la peur.

 

Les médias font des amalgames abusifs et sèment la confusion dans l'esprit des gens. L'Islam n'est pas l'islamisme. L'Islam c'est la foi d'un musulman qui se soumet à Allah par amour pour lui, et qui s'en remet à lui en toutes circonstances. Nous sommes dans le domaine de la foi et non dans celui de mouvements politiques radicaux au nom de l'Islam. Et quand on a cette définition, on se demande si la menace est réelle au point que les médias veulent nous faire croire.

Alors certes, il y a eu des « passages à l'acte » mais il ne s'agit que d'une minorité qui disent agir au nom de l'Islam mais quand on interroge d'autres musulmans sur ces passages à l'acte, ils sont loin d'être unanimes. Par exemple, l'affaire Mohamed Merah en Mars 2012, qui après avoir tué plusieurs personnes de sang froid, revendique ses meurtres comme un acte au nom de l'Islam mais à ce sujet, beaucoup de musulmans ne sont pas d'accord. Il s'agit là d'un acte isolé qui n'a pas été au nom de l'Islam, c'est l'acte d'un jeune frustré, qui justifie son passage à l'acte par l'Islam.

Liogier, dans son ouvrage Le Mythe de l'Islamisation parle d'un mythe, d'une sorte de mécanique théâtrale au sein de laquelle on trouve le « héros » qui lutte contre l'Islamisme, le peuple trompé, le traitre multi-culturaliste et enfin le terroriste. Et le problème d'une telle mécanique est qu'elle produit forcément des identifications, et le cas de Mohamed Merah peut être vu ainsi dans le sens où il s'est identifié à ce que la France appelle l'islamisme radical.

 

Alors on se demande si les médias n'entretiennent pas eux mêmes ce mépris à l'égard des musulmans, en choisissant volontairement certains mots plutôt que d'autres. Le mot « islamiste » souvent utilisé l'est un peu moins puisqu'on a remarqué qu'il y avait des islamistes au pouvoir dans certains pays et qu'ils ne posaient pas de problèmes. Alors on utilise des adjectifs tels que « radical » ou « salafiste » à toutes les sauces mais sans connaître leur profonde signification.

Les mêmes propos emplis d'amalgames et de stéréotypes sont sans cesse répétés dans les médias de masse et comme disait Goebbels « Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple y croit ». À force de mettre l'Islam au cœur des débats et de le présenter comme une menace pour la culture européenne, le peuple adhère et y voit une menace, mais est-elle vraiment fondée ?

 

 

Au niveau Européen, on remarque que les dirigeants ont une obsession à propos de l'Islam, et c'est probablement cette obsession que l'on veut faire partager aux gens, désigner l'Islam comme ennemi en prétextant qu'il est une menace pour les cultures européennes et que le nombre de musulmans en Europe ne cesse de s'accroître, il s'agit là d'une volonté d'effrayer le peuple et d'une instrumentalisation qui cache probablement des enjeux politiques. Car dans les faits, on remarque qu'il n'y a pas de mouvement global ou général de conversions, on remarque également que la part d'immigrés en provenance de pays dits musulmans est inférieure à celle des immigrés qui viennent par exemple d'Europe de l'Est ou d'Asie. Enfin, le taux de naissance des personnes issues de l'immigration est inférieure à la moyenne nationale.

D'ailleurs on remarque que de nombreux débats sur l'identité nationale sont organisés dans plusieurs pays d'Europe.

 

Une islamophobie voulue par les dirigeants de pays semble être une thèse tirée par les cheveux. Nadia Zouaoui, journaliste algéro-canadienne nous montre pourtant dans son film Peur, Colère et Politique que ces messages de haine à l'égard des musulmans sont parfois organisés et perpétrés par des groupes de personnes en amont des gouvernements. Aux États-Unis, elle s'est désolée du nombres de musulmans américains victimes de persécution. Elle s'est appuyée sur le rapport de Fear Incorporated qui montre qu'une idée violente de l'Islam est propagée par un réseau bien organisé de donateurs, d'universitaires relayés par des militants, des appuis politiques et par les médias qui entretiennent cette peur de l'Islam. La plupart d'entre eux sont des conservateurs sionistes qui croient légitimer leurs actions en avançant l'argument suivant : la charia est pour eux une menace pour la constitution Américaine. D'après eux les mosquées sont les lieux de la radicalisation, ils encouragent le peuple à ne pas faire de différence entre un musulman dit radical et un autre dit modéré.

 

En France, en 2012, le Collectif Contre l'Islamophobie en France recense 469 actes islamophobes dont 418 actes visant directement des personnes et souligne également la hausse de l'islamophobie en milieu professionnel passant de 3,59% en 2012 à 10,77% en 2012.

On est passé d'une islamophobie politique à une islamophobie culturelle et les médias ne sont pas innocents dans cela. En France dans les médias, on présente sans cesse l'Islam comme un danger pour la laïcité , la république et l'identité nationale. Nous n'avons cas nous intéresser aux titres des émissions dont le sujet est l'Islam ou encore aux unes des journaux français. ; les discours de stigmatisation sont devenus banals et ceci est un risque pour la cohésion sociale.

 

unes

 

Avec les exemples précédents, on est davantage dans les faits, une islamophobie qui s'accroit au sein des peuples et orchestrée par les médias ou certains groupes liés aux gouvernements.

Mais dans la théorie, l'islamophobie est également présente. On peut dire qu'il existe une islamophobie « savante » liée à l'Église. Dans son ouvrage De la Dignité de l'Islam, Michel Orcel nous présente une conspiration d'auteurs, de soi-disant islamologues contemporains mais aussi de membres de l'Église dont le but est la déconstruction de l'histoire de l'Islam. Il parle d'une « nouvelle islamophobie chrétienne » relayée par l'extrême droite politique et qui s'attache à présenter systématiquement l'Islam comme une religion violente en la discréditant tant sur le point scientifique que moral, avec une hypocrisie et une ignorance consternante.

 

Quel constat d'hypocrisie, car il convient de rappeler le nombre de régimes islamistes soutenus par les puissances occidentales. Ainsi les Américains ont aidé les Frères Musulmans à lutter contre le Nassérisme en Egypte...

Rappelons également l'action de États-Unis en Irak qui ont contribué à la chute d'un dictateur laïque pour le remplacer par un régime islamiste.

Les occidentaux, qui nous présentent l'Islamisme comme un danger sont pourtant les alliés de certaines « monarchies pétrolières » qui financent des organisations islamistes. Il y a donc hypocrisie avec ce double discours.

 

Le développement de l'Islamisme répond à la crise du nationalisme arabe où l'on veut lutter contre des régimes corrompus. Les défendeurs du nationalisme arabe accusent les occidentaux de vouloir changer la nature des sociétés arabes et de les occuper. L'objectif de nos grosses têtes ne serait-il pas de faire tomber le nationalisme arabe afin d'assurer la durabilité de la « suprématie » américaine ou occidentale d'une façon plus générale sur cette région stratégique ?

 

On peut y voir des manipulations, avec les Occidentaux qui défendent des dictateurs tels que Ben Ali. Diviser pour mieux régner, il s'agit d'un cercle, il ne nous manque plus qu'à savoir quel est son point de départ.

On peut également revenir sur le document publié par Mediapart et dont la véracité est confirmée par Ziad Takkiedine et Saïf Al-Islam (fils de Khadafi), ce document qui confirme le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 par le chef d'état Libyen Muhammar Khadafi d'un montant de 50 millions d'euros.

 

Il s'agit peut être simplement d'une stratégie pour rester les maîtres du monde, car nous le savons, les ressources se font rares et sont alors devenues d'autant plus un critère de puissance. Il vaut mieux la jouer fine, on a vu que les guerres, armes en main n'aboutissaient pas, par exemple en Afghanistan où une opération est lancée depuis 2001 et n'a apporté aucune victoire à nos « grosses têtes » !

 

Les ressources naturelles ont toujours été un critère de puissance pour les pays , plus elles sont rares, plus la puissance s'accroit. L'énergie est un facteur clé du développement économique des États. Ces ressources ne sont-elles pas en fait la vraie raison des toutes ces guerres ?

 

Regardons la Libye, pays riche en pétrole et en gaz (9ème réserve mondiale). Khadafi était reçu à l'Elysée en décembre 2007 par Nicolas Sarkozy. À ce moment là, recevoir un dictateur à l'Élysée ne semble pas choquer. On se doute donc bien que derrière cela, il y a évidemment des intérêts commerciaux. Et quand on s’intéresse aux richesses du pays on comprend rapidement les enjeux d'une telle rencontre : la Libye possède trois importantes réserves et sept gisements. Sarkozy veut vendre à la Libye des avions, des hélicoptères, une centrale nucléaire. Il n'est pas sans savoir que le pétrole se raréfie ! En 2008, des négociations sont entamées entre Total et la NOC à propos du gisement NC7 Libyen qui fournirait des ressources à l'Europe pour environ 30 ans.

 

Au Mali, l'uranium est une richesse non négligeable, surtout pour des grosses entreprises comme Areva. Mais ce n'est pas la seule richesse, le Mali est pourvu de fortes richesses en or, en effet, il exploite environ 50 tonnes d'or par an, ce qui place le pays dans les premiers producteurs africains. Enfin, le fer y est également présent, et nous ne sommes pas sans savoir que la demande mondiale en fer ne cesse de s'accroitre. Sans compter que le Niger, pays voisin est également doté de mines d'uranium qu'il serait intéressant d'exploiter. Il s'agit donc de la question du contrôle des ressources sur toute la région Subsaharienne : la manipulation sous le masque de la compassion.

 

 

Les guerres d'aujourd'hui découlent de la crise, mais ceux qui en pâtissent le plus restent les populations du Sud, qui continuent de s'appauvrir, au profit de nos grandes puissances. On est en fait dans un système qui crée sa propre crise avec le pillage des richesses qui conduit à des guerres.

Les stratégies utilisées dans ces guerres dites économiques sont plurielles, aujourd'hui, les dénoncer c'est être conspirationniste. Mais pourtant, il y a des choses que l'on ne peut nier. Les occidentaux ne sont-ils pas responsables de l'appauvrissement du Tiers-Monde ? Si ce n'est pas le cas, alors expliquons pourquoi des pays accordent des prêts bancaires à des pays, en sachant pertinemment qu'ils ne pourront jamais rembourser ? Comme l'Équateur par exemple. On les pousse à l'appauvrissement afin d'établir une relation de dépendance, en effet, les pays emprunteurs sont alors dépendants de leurs créanciers, lesquels ont alors la main mise sur les ressources en guise de remboursement. Et lorsque cette stratégie échoue, on utilise alors la force en envoyant l'armée, comme en Irak sous Sadam Hussein.

 

Il existe des méthodes de manipulations économiques, c'est ce qu'affirme John Perkins dans son ouvrage intitulé Assassin financier où il explique qu'il existe aux États-Unis un groupe de consultants qui, avec l'appui d'organisations financières telles que le Fond Monétaire International ou la Banque Mondiale, conduisent les états du Tiers-Monde à la faillite.

Il s'agit de soumettre ces pays en leur infligeant un endettement tel qu'ils ne pourront le rembourser. Alors en contrepartie, leurs prêteurs leur réclament des bases militaires sur place ou bien un accès aux ressources. Finalement, les pays prêteurs récupèrent leur argent au détriment de pays qu'ils détruisent.

 

L'intérêt pour les Occidentaux ? Sortir d'une crise économique en restant les leader en la déléguant aux pays du Sud afin d'y contrôler indirectement les ressources et les matières premières et d'en tirer des bénéfices tout en se préservant de la concurrence. Car dans une guerre dite économique, l'Occident se bat certes contre le pays dans lequel il agit mais aussi et surtout face aux autres puissances présentes. Ainsi, il est intéressant pour les occidentaux de maintenir une présence en Afghanistan en raison de sa position stratégique au centre de trois puissances : l'Iran, la Russie et la Chine. De plus, son potentiel de croissance économique est prometteur. Si l'alliance entre les puissances citées ci-dessus venait à se concrétiser, cela représenterait un danger pour nos grosses têtes dans la mesure où leurs ressources leur permettrait de devenir un pôle économique fort et donc d'inverser la domination dont les occidentaux continuent à rêver.

 

Certains parlent d'une « stratégie du chaos » à l'égard du monde arabe et du monde musulman. Mais on peut utiliser cette expression également pour l'ensemble mondial. Les occidentaux les privent de travail, travaillent à l'accroissement de la pauvreté et ne leur proposent aucune perspective pendant que cette élite s'enrichit. C'est ce que l'on peut appeler le nouveau colonialisme européen, la « stratégie du maintien » pour la protection des intérêts.

 

 

Ce sont donc des guerres économiques, les États-Unis voulant garder la main mise sur le pétrole sur ce qu'ils nomment « l'arc islamique ». Au Moyen-Orient, ils ont besoin pour cela de l'appui d'Israël, mais aussi de certains pays Arabes comme l'Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats Arabes Unis puisque ces derniers reversent leurs capitaux, leurs pétrodollars directement à de grandes multinationales américaines. 

petrole

En Syrie, on remarque qu'il s'agit d'éliminer les résistances face à Israël, qui représente un appui stratégique dans la zone pour les Américains, tout en jouant la carte de l'hypocrisie à l'égard d'une des plus grandes injustices de notre monde, l'épuration ethnique des Palestiniens.

 

On peut également dire qu'il s'agit d'une guerre globale pour lutter contre la Chine qui se présente comme le nouveau concurrent en puissance sur les plans économique et politique. Pour lutter au mieux contre ce nouveau rival, la stratégie est alors de l'encercler et de la priver des ses alliés. 

 

En effet, l'Asie est en pleine expansion et la montée en puissance de la Chine n'est pas née d'aujourd'hui, on peut estimer qu'elle a commencé en 1978 avec l'arrivée au pouvoir de Deng Xiaping qui met en place quatre importantes modernisations dans le pays : industrie, agriculture, technologie et défense dans le but de rattraper le PIB des pays industrialisés.

 

Depuis 30 ans l'économie a augmenté de 9% par an et depuis 1990, les capacités militaires chinoises s'accroissent. Sa croissance, permise par l'ouverture aux capitaux étrangers est ainsi devenue supérieure aux autres états et connait d'importantes répercussions mondiales.

 

L'Organisation de Coopération de Shangaï crée en 2001 représente également un danger important pour nos grosses têtes. Les états membres de cette organisation sont bien évidemment la Chine mais aussi la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. Les états observateurs sont l'Afghanistan, l'Inde, l'Iran, le Pakistan et la Mongolie. Leurs objectifs sont d'établir une confiance mutuelle et de bonnes relations entre pays membres ainsi que de coopérer dans de nombreux domaines : politique, économique, culturel, commercial mais aussi dans l'éducation, les énergies, les sciences et technologies, les transports et l'environnement afin d'oeuvrer à la création d'un nouvel ordre mondial plus juste et plus démocratique.

Cette coalition représente donc un danger pour les puissances occidentales, d'autant plus qu'elle a d'importantes ressources : 50% de l'uranium mondial, 40% du charbon, 20% du pétrole.

 

Nous l'avons compris, la Chine représente une menace importante pour nos grosses têtes et leurs grosses sociétés multi-nationales. Alors la question est de savoir comment contre-attaquer ? Attaquer directement, compliqué lorsqu'on défend soit disant la démocratie. Il faut donc repenser la manière d'attaquer. La Chine est géographiquement située dans un important «bloc », le bloc asiatique dont l'Afghanistan est le centre. De plus, elle entretient des relations importantes au niveau économique avec certains pays Africains et du Moyen-Orient Comment donc s'y prendre ? On fera la guerre, mais une guerre indirecte afin d'isoler la Chine de ses relais et de rendre difficile son accès aux ressources. Pour cela, il s'agit de préparer le terrain en détruisant tous ces appuis, avec entre autre la Syrie (actuellement) et l'Iran dans leurs projets à venir. 

 

On a bien vu comment les Occidentaux sont montrés dans les médias, les « bons sauveurs » de l'humanité. Mais aujourd'hui, en toute honnêteté, qui oserait encore prétendre qu'il existe des guerres au nom de l'Homme et de ses droits ?

Les guerres d'aujourd'hui sont plutôt économiques et/ou stratégiques. Elles sont aussi moins perceptible puisqu'indirectes, on ne va plus attaquer un pays, on pousse plutôt son peuple à se battre en son sein. Ainsi, la question de la responsabilité est écartée, la légitimité est plus forte, et l'hypocrisie surmonte le tout.

 

Slim Rehoua, vétéran de la guerre en Afghanistan de juin à décembre 2011, s'est exprimé sur une vidéo pour nous donner sa vision de la mission française en Afghanistan qui selon lui est «  le mandat le plus meurtrier de la France ». Il affirme que ce que l'on voit dans les médias n'est en aucun cas la réalité du terrain. Il estime même que les soldats envoyés sur le terrain sont « trompés », on justifie leur mission comme une action en faveur de la démocratie et des droits des femmes face aux « sauvages ». Mais Slim Rehoua soutient que sur le terrain, les populations sont hostiles à la présence militaire occidentale. D'après lui, il s'agit d'une guerre impérialiste dont l'objectif serait de sécuriser les français qui vont exploiter les ressources sur place.

 

CONCLUSION

 

Nos grosses têtes occidentales utilisent donc cette théorie du choc des civilisations afin de légitimer leur action en réponse à un « terrorisme islamiste ». Il est vrai qu'elle semble attrayante pour beaucoup, son explication est simple et accessible, de plus très visible dans les médias et maintenant dans les ouvrages scolaires, elle apparaît à la majorité d'entre nous comme la théorie la plus plausible, vérifiée par les attentats du 11 septembre 2001 !

 

Mais qu'est ce qu'une civilisation et est-ce que l'on peut vraiment considérer que ce sont les civilisations en tant que telles qui s'affrontent ? Comme nous l'avons compris, il ne s'agit pas de guerre de civilisation mais de guerre que l'on peut qualifier d'économique, impérialiste ou colonialiste. Comme le disait Karl Von Clauserwiz «  La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens ». Ces autres moyens ont bien évolués, là où les hommes se battait à l'époque avec des armes à la main, aujourd'hui, la bataille est lancée lâchement derrière des bureaux par des grosses têtes qui utilisent des armes plus sophistiquées ; manipulation par les médias, corruption...

 

Aujourd'hui, deux visions du monde s'opposent; une vision lunatique et changeante privilégiée par les médias et une vision d'assemblage et de combinaison, et dans cet écrit nous suivons cette vision. 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
G
regarde un peu sur la page actualité canalblog fait de la concurrence deloyale il mette en avant chaos controle de façon injuste il cherche a manipuler qui xc là juste devant tes yeux regarde actualité ledas les 3 1er buzz il est partout ce faux blog financé par webedia
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