Constat dépitant.

 Il est difficile de fermer les yeux sur ce que l'on sait du monde. Il est révoltant de se taire, par conformisme, par peur de trop sortir du lot. Alors que fait-on ? Sommes nous destinés à nous taire et à subir à vie ? Ne vaut-il pas le coup de repenser l'humanité, en se disant que quoi qu'il en soit, nous n'avons que peu à perdre, si ce n'est rien.

Il est difficile de se rendre compte de la misère du monde lorsqu'on est une personne lambda, qui se lève tôt le matin pour aller travailler, qui rentre le soir, jette un coup d'oeil sur le monde, à distance, face à une télévision qui en plus ne révèle pas tout. On pense à soi, fatigué du travail, égoïste quant à son confort, avec peu de temps à dédier aux autres. Les autres sont finalement bien loin de nous. Merci aux médias qui font de l'information une arme de division.

Il est peut être le temps pour l'homme de faire preuve d'humanité. Dénoncer les injustices, mettre fin aux manipulations de ceux qu'on appelle les grosses têtes, ceux dont on ne voit que les pantins qui rythment notre vie politique, qui agissent au nom de la démocratie et des droits de l'homme pour mieux bâtir les pires tyrannies que nous ne voyons pas ou qui nous semblent inébranlables, car nous avons décidé d'abandonner avant même d'avoir essayer. On a préféré suivre les autres qui suivent les autres qui ne savent pas qui ils doivent suivre. Comme une grande foule d'imbéciles tournant en rond sans en connaître la raison, mais qui continuent par peur de trop s'exprimer. Renonçant seuls à leur liberté d'expression, et qui vont même jusqu'à remettre en question la légitimité de leur liberté de penser. Penser comme la majorité, pour se sentir protégé.

Ce n'est pas au peuple de craindre les gouvernements, car l'Homme n'a pas à craindre les supercheries de grosses machines à fric, qui nous poussent à nous tuer à la tâche, toujours plus afin de nous donner l'illusion d'être dans la norme. Mais qui un peu plus loin nous rappelle nos différences d'origines, ou de religions, ou de façon de vivre ou de penser comme un gros coup en pleine figure.